Quel ampli choisir pour vos enceintes pour éviter de les endommager ?

Comment choisir un amplificateur hi-fi ou home-cinéma en fonction de la puissance de mes enceintes ? Puis je utiliser un amplificateur moins puissant que mes enceintes ? Plus puissant que mes enceintes ? Vais-je endommager mon amplificateur ? Mes haut-parleurs ? Voilà la réponse justifiée par quelques exemples théoriques.
Vous êtes nombreux à nous questionner sur l’adéquation en matière de puissance entre les amplificateurs et les enceintes. Couramment, il nous est demandé s’il est impératif que la puissance délivrée par l’amplificateur et celle admissible par les enceintes soient identiques, ou si un amplificateur trop puissant peut endommager une paire d’enceintes incapables d’accepter la puissance délivrée. Voici quelques éléments de réponse et des solutions pour prévenir tout problème, notamment en home-cinéma. Généralement on choisit plutôt un ampli moins puissant ou égale à que ce que les enceintes acceptent en nominale.

Les différents types d’amplificateur de puissance :

  • Les amplificateurs intégrés : Les amplis stéréo (ou amplificateurs intégrés) sont conçus pour une restitution stéréophonique de la musique. Ils intègrent, comme leur nom l’indique, un préamplificateur ainsi qu’un amplificateur de puissance. On y connecte, en principe, une seule paire d’enceintes. Ils combinent l’amplificateur et le préamplificateur. Ils sont compacts, ergonomiques, performants et proposent une bonne qualité de son. Le budget peut varier de 200 à 10 000 € en fonction de la puissance de l’appareil, qui elle peut aller de 2 x 40 Watts à 2 x 225 Watts.

Amplificateurs Intégrés

  • Les amplificateurs de puissance : Un ampli de puissance se différencie d’un ampli stéréo traditionnel (ampli intégré) du fait de l’absence de la section préamplification. Un amplificateur de puissance ne fait donc qu’ajouter de la puissance au signal électrique reçu et ne modifie en rien le son (c’est le rôle du préampli). Il existe des amplificateurs de puissance hi-fi mono ou stéréo et d’autres dédiés au home-cinéma. Ces derniers peuvent alimenter un très grand nombre d’enceintes. Ils sont entièrement dédiés à l’amplification du signal émis par la source (lecteur MP3, platine CD, tuner, etc.). Ils permettent de délivrer un son puissant. L’ajout d’un préamplificateur est nécessaire pour prendre en charge la modification du son et la gestion du volume. Ce type d’amplificateur est classé, pour vous permettre de vous repérer dans l’offre. Avec un appareil de classe B ou AB, vous disposez d’un amplificateur semi-professionnel très qualitatif, avec de très bonnes performances musicales. Les premiers prix démarrent à 400 €, et peuvent monter jusqu’à 2 500 €.

Un ampli de puissance

    • Les amplificateurs nomades : Les amplificateurs nomades (ou amplificateurs « casque ») vous offrent une très bonne écoute, avec une finesse et une précision dans le son. Un amplificateur nomade est une solution qui tend à se démocratiser de plus en plus, rejoignant ainsi les mélomanes asiatiques et américains qui l’ont déjà adopté depuis plusieurs années. Comme sur une installation sédentaire, un ampli dédié apporte un confort et des performances supérieures. L’ampli nomade sublime votre musique et améliore le rendu de votre casque en soulageant votre baladeur.  Ils peuvent être raccordés à tout type d’appareil – smartphone, tablette, ordinateur. Leur principal avantage tient à leur nomadisme. Certains modèles peuvent se recharger grâce à un port USB et bénéficier ainsi d’une autonomie pouvant aller jusqu’à une dizaine d’heures. Les budgets varient entre 45 et 500 €.

amplificateurs nomades

  • Les amplificateurs « tout-en-un » : L’intérêt premier d’un ampli Tout-en-Un est qu’il regroupe plusieurs fonctions dans un seul appareil Hi-Fi. Il se compose d’un lecteur réseau et d’un amplificateur. Si vous possédez une paire d’enceintes et un ordinateur et que vous souhaitez n’utiliser qu’un seul appareil, l’ampli Tout-en-Un vous est destiné.  Ils combinent, dans un seul appareil, un lecteur réseau et un amplificateur. Certains ajoutent à cela un lecteur CD, un tuner FM et DAC, et/ou un convertisseur numérique/analogique. Leur principal avantage tient au gain de place, et à leur polyvalence. Les prix vont de 400 à 5 000 €.

amplificateurs tout-en-un

Comprendre la puissance d’un amplificateur :

La norme de référence en matière de puissance audio est la norme RMS. Elle correspond à la puissance moyenne continue que pourra supporter sans dommage votre enceinte, ou dans le cas d’un ampli, la puissance moyenne continue qu’il pourra fournir pour pouvoir driver des enceintes. Attention, il ne s’agit pas de la puissance maximale, car la musique est constituée d’alternance de signaux élevés et d’autres plus modérés. La puissance maximale pendant un court instant est quand à elle -parfois- indiquée sous le nom de « puissance crête » ou « Peak power ». Les constructeurs usent aussi d’autres termes tels que la puissance musicale (qui ne repose sur aucune base technique réelle et qui souvent sert à gonfler les chiffres) et la puissance DIN qui est une norme allemande, mais la seule puissance permettant des comparaisons d’un appareil à l’autre reste la puissance RMS.
Pour revenir à la puissance, un amplificateur peu puissant (disons 2 X 50W ou moins) mais bien construit, notamment au niveau des transformateurs de sortie, vous surprendra sur des enceintes mêmes réputées difficiles à driver, quand un ampli affiche une débauche de watts mais au schéma peu abouti, sera vite à la peine. De là vient cette expression un peu étrange de « bons Watts », et l’exemple le plus frappant se retrouve sur les amplificateurs à tubes. Leur puissance est souvent limitée (entre 2X20 et 2X40 watts), mais grâce à leur point fort qu’est le transformateur de sortie, quand il est bien conçu évidemment, ils donnent une sensation de puissance « ressentie » bien supérieure aux chiffres bruts.
Il existe plusieurs façons de mesurer la puissance d’un ampli. Elles utilisent toutes le watt comme unité de mesure. Autrement dit, un même ampli peut avoir plusieurs chiffres de puissance affichés correspondants au même rendu sonore. La seule mesure à laquelle vous fier, c’est celle dite RMS, qui exprime la puissance moyenne de l’ampli et qui est comparable d’un modèle à l’autre.

Comment est mesuré la puissance d’un amplificateur ?

Cela se complique encore car un ampli utilisant des lampes dans son étage de puissance aura un niveau sonore nettement plus élevé qu’un équivalent à transistors. A contrario, la présence de lampes dans le préampli n’influe presque pas sur le volume sonore perçu. Enfin, sachez que les amplis à modélisation sont des transistors comme les autres en termes de puissance.

Un amplificateur de 100 W a-t-il un risque d’endommager des enceintes de 150 W ?

Potentiellement, oui, s’il est utilisé au maximum de ses possibilités et que les enceintes sont difficiles à alimenter (larges haut-parleurs, grand volume de charge, faible impédance nominale). Car l’ennemie des enceintes, ce n’est pas tant la puissance que la distorsion générée par une alimentation insuffisante. Un amplificateur de 50 W faiblement alimenté peut générer, dans des conditions extrêmes, des signaux carrés ou fournir du courant continu à des enceintes acceptant 100 W, dont les bobines peuvent alors se détériorer et fondre. L’enceinte est alors « détruite » alors que sa puissance admissible est sur le papier supérieure.

Un amplificateur de 150 W a-t-il un risque d’endommager des enceintes de 100 W ?

Oui, s’il est utilisé au maximum de ses possibilités. En revanche, s’il est utilisé à la moitié de sa puissance environ, il alimentera sereinement les enceintes et offrira un son cohérent, bref une meilleure expérience musicale.